2020: UNE ANNEE PAS COMME LES AUTRES

Vendredi, 29 Janvier 2021 10:59
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La pandémie. Le confinement au Niger a débuté en mars et les cours, pour les collégiens et lycéens, n’ont repris que le 1e juillet. Hélas, un mouvement de grève des enseignants a perturbé la reprise. Les examens (brevet et baccalauréat) ont été reportés en août. Les écoles de brousse sont restées ouvertes jusqu’au 22 juillet.

Dans les écoles de brousse, peu impactées par la pandémie, les résultats ont été du même niveau que l’an dernier avec 13 élèves admis en 6e : 6 filles et un garçon de Galélo et 2 filles et 4 garçons d’In Tédayne.


 

A Agadez, 2 élèves ont obtenu le brevet, sur 4 candidats. Les 2 élèves de classe terminale n’ont pas réussi le bac, dans ces conditions difficiles. Ils pourront doubler pour avoir une seconde chance. D’autres part, sur les 27 élèves des classes sans examen, 19 sont admis dans la classe supérieure, 7 doublent, 1 est exclu en raison de résultats insuffisants. Malheureusement, 3 élèves ont abandonné au moment du confinement. A Zinder, 2 élèves continuent leurs études au lycée technique.




LA RENTREE D'OCTOBRE

Mise en route. Les fournitures scolaires ont été achetées, comme chaque année, courant septembre. La rentrée a été reportée du 1e au 15 octobre, les lycées et collèges ayant été réquisitionnés pour héberger les personnes sinistrées à la suite des graves inondations qui ont touché la région de Niamey. La mise en route a été progressive avec la nomination tardive des derniers enseignants. Pour les 3 sites scolaires, la stabilité est la règle parmi les enseignants et le personnel. Un enseignant d’In Tédayne, Moussa Barka Oum a intégré la Garde Nationale et a été remplacé par Moussa Djibrillah, enseignant diplômé, petit frère du premier directeur de cette école.

Effectifs. Actuellement, 75 élèves sont accueillis à In Tédayne et 48 à Galélo. A Agadez, 36 élèves sont pris en charge, 34 aux foyers et 2 logés à l’extérieur.

UN REGARD SUR LE NIGER DE 2020

Le contexte sanitaire. Le virus SARS-Cov-2 a circulé au Niger et circule encore mais, fort heureusement, il a fait un nombre très limité de victimes, estimé, début 2021, à moins de 200. Dans le même temps, le paludisme faisait près de 3000 victimes.

Le contexte climatique. Fin août et début septembre, des pluies diluviennes ont ravagé la bande sahélienne, du Sénégal à l’Ethiopie. Au Niger, ces inondations ont fait 71 victimes et 350 000 sinistrés, essentiellement à Niamey où un quartier a été brutalement inondé par la rupture d’une digue du fleuve Niger. Les sinistrés ont dû être hébergés dans les lycées et collèges. Les pluies n’ont pas été très importantes à Galélo. En revanche, à In Tédayne, tous les jardins ont été emportés, alors qu’ils sont la seule source de revenu pour cette population. Seuls les bâtiments en dur de l’école ont été épargnés.

Le contexte sécuritaire. Le Niger est moins touché par les crimes islamistes que les pays voisins. Mais, en août 2020, 6 travailleurs humanitaires français et de 2 Nigériens ont été massacrés par l’Etat Islamique dans la réserve de Kouré, à 60 km au sud-est de Niamey. Depuis, le pays est placé en zone rouge, à l’exception de la capitale. Cette situation paralyse toute aide extérieure et entraîne un renchérissement des denrées de base. Aucune visite des sites n’est actuellement possible, ce qui nous prive de contact réel avec les élèves et les enseignants.

Le contexte politique. L’actuel président de la république, Mahamadou Issoufou ne pouvant se représenter en vertu de la constitution, un premier tour d’élection a eu lieu le 27 décembre 2020, le second tour de déroulera le 21 février 2021.

EN FRANCE

Le contexte sanitaire ne nous a pas permis d’organiser des manifestations. Les membres du bureau restent en contact par internet. Un très grand merci aux adhérents et sympathisants pour leur soutien qui permet à Ecole des Sables de continuer son action.